3/17/2010

L’orphelin et l'Innocent - Archétypes du mythe du héros

Les archétypes du mythe du héros dans l'enfance - l'ORPHELIN et l’INNOCENT

De même que l'espèce humaine porte dans son ADN caractéristiques anatomiques et physiologiques qui caractérisent les individus (au sein de leur groupe d'humains), elle a aussi des contenus psychologiques universels qui vont façonner le développement des relations humaines.

Nous avons tous une idée de ce qu'est une «mère», un «sage», un fou », un« dieu », et ainsi de suite. C'est comme si notre psyché était peuplée de nombreux personnages qui ont une capacité plus ou moins grande de nous influencer pendant les différentes phases de notre vie.

Tous ces personnages archétypaux se retrouvent chez les hommes, à travers les âges et dans toutes les cultures. Chaque histoire mythologique est basée sur un ou plusieurs archétypes. Ces histoires nous parlent de nos caractéristiques et de la façon de nous mouvoir dans le monde.

Retournant maintenant au titre de cet article, parlons des archétypes qui apparaissent dans notre enfance et comment ils nous aident et nous influencent.

La chose la plus importante pour le développement d'un enfant/personne est la sécurité. Etre en sécurité, c’est bénéficier de la protection et l’assistance pour sa croissance.
Deux archétypes apparaissent pour aider l'enfant/personne dans sa quête de sécurité: l'ORPHELIN et l’INNOCENT.

Lorsque les deux apparaissent de façon équilibrée et non pas en opposition, nous avons un enfant/personne qui sait évaluer une situation avec précision, et sait quand il peut confier, ou pas.

Ces archétypes servent à garantir la sécurité, nous pouvons voir la douleur à l'intérieur et à l’extérieur de nous, et avoir la foi nécessaire pour renverser des situations négatives. Un héros qui a l'ORPHELIN et l’INNOCENT bien intégré, n’est pris ni par le pessimisme, ni par l’optimisme. Il a du DISCERNEMENT.

La pensée de l'enfant est concrète et a tendance à juger les choses de forme limitée et dualiste. Il sépare en BOM ou MAUVAIS. L'intégration de ces archétypes nous donne la capacité de connaître le bien et le mal qui existe dans les choses et les gens (y compris en nous mêmes). Et alors nous apprenons, non seulement, en qui confier, mais aussi, quand et dans quelles circonstances.

Il est important de se rappeler que l'ORPHELIN et l’INNOCENT ne sont uniquement présents dans notre enfance, mais toute notre vie.
 Ce qui se passe dans l’enfance est le développement de ces thèmes archétypaux et une fixation plus forte à l’un d’eux. Ce qui compromet notre façon d’être jusqu'à ce que le conflit soit résolu et les deux puissent s’harmoniser.


Quand l’INNOCENT est le plus développé, nous avons tendance à être optimistes, à confier excessivement et à négliger notre sécurité. Les gens qui ont en eux l'enfant innocent, ont tendance à être joyeux mais avec peu de patience envers les gens négatifs.
Ils ont l‘impulsivité de ceux qui ne croient pas qu'ils peuvent se blesser, Ils rentrent, tête la première, dans les relations amoureuses, « cette fois va être la bonne ! »,  ils vont vivre avec leur « amour » dans le premier mois de connaissance pour se séparer dans le suivant.
L’INNOCENT a tendance à avoir des expectatives très élevées à propos des choses et des gens, et quand il est  frustré, il les jette et entre dans une dynamique d’ORPHELIN

Lorsque l'ORPHELIN est plus présent, nous portons une mélancolie et une méfiance très souvent injustifiées,  comme si nous étions toujours en danger. Nous attachons une grande importance à des petites choses et avons tendance à agir comme des victimes impuissantes. Nous voulons que les autres nous aident, mais aucune aide n’est suffisante. Les objectifs semblent impossibles, et avec le temps, nous abandonnons le vouloir et le rêve  pour éviter la souffrance que notre imagination a créée.

Tant qu’il n’y a pas une intégration de ces deux archétypes, nous vivons dans une éternelle déception et, le plus probable, sautons d’un archétype à l’autre.

Accepter la vie telle qu'elle est, avec ses joies et ses tristesses c’est ce qui nous donne la paix et la satisfaction, c’est ce qui nous permet d'affronter la vie sans les craintes et les déceptions de l'innocent.
La vie est ce qu'elle est, et la beauté est dans le chercher et le vivre, pas seulement dans la conquête ou l’acquisition de ce que nous voulons.


Références : Pearson, C.S. 1991 : http://www.herowithin.com/arch101.html

1 commentaire:

  1. brûler les archives du foyer d'Ambray pour ne laisser aucune trace d'ADN et pour renier nos origines

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